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Poser ses limites sans culpabiliser

  • Photo du rédacteur: Aude Darmon
    Aude Darmon
  • 9 nov.
  • 5 min de lecture

et retrouver sa paix intérieure!


famille sereine qui pique nique dans l'herbe

Il y a des mots qui paraissent simples, mais qui peuvent provoquer une tempête intérieure. Parmi eux, le mot non. Pour beaucoup d’entre nous, dire non n’est pas naturel. On a peur de blesser, de décevoir, de créer un conflit. Alors on dit oui, pour préserver la paix extérieure — tout en déclenchant la tempête à l’intérieur .Apprendre à poser des limites est pourtant essentiel pour se sentir aligné, apaisé et libre. Dans cet article, je vous partage mon expérience, mes prises de conscience et des pistes concrètes pour dire non sans angoisse ni culpabilité.


Quand dire non devient une source d’angoisse

Je crois que c’est l’un des apprentissages les plus essentiels — et les plus difficiles — pour beaucoup d’entre nous : oser dire non. Et pour être tout à fait honnête, c’est aussi quelque chose que je travaille encore moi-même.


Le paradoxe, c’est que quoi que je fasse, je finis par être angoissée :

👉 Si je dis oui, je m’en veux d’avoir encore cédé, et j'angoisse car je n'ai pas forcément envie de subir la situation.

👉 Si je dis non, je culpabilise et j’imagine l’autre déçu.

Résultat : je me mets la rate au court-bouillon, tiraillée entre le besoin de me respecter et la peur de déplaire. Ce tiraillement constant est une véritable source d’anxiété, car il nous empêche d’être en paix avec nous-même.


🌿Quand dire oui revient à se dire non

J’ai longtemps eu du mal à poser mes limites. J’avais peur de blesser, de décevoir, ou simplement de ne plus être aimée. Alors j’acceptais, encore et encore, même quand, au fond, ça me faisait mal. Et puis, au fil du temps, je finissais par sentir la colère monter. Une colère contre l’autre… mais surtout contre moi-même. Parce que je savais que je m’étais encore trahie un peu.

Quand on dit oui alors qu’on pense non, on dit en réalité non à soi-même. C’est un petit abandon intérieur. Et plus ces « petits abandons » s’accumulent, plus on se sent en désaccord avec soi, en tension, voire en colère.

Souvent, si l’on dit oui, c’est par envie de faire plaisir, de ne pas décevoir, d’être aimée ou reconnue. On espère préserver le lien, éviter le conflit, ou simplement garder une image positive de soi. Mais à force de vouloir être aimée de tous, on finit parfois par s’oublier soi-même.

Dire non, ce n’est pas rejeter l’autre. C’est simplement affirmer : « Voilà ce qui est juste pour moi. »C’est une manière de rester dans une relation sincère, où chacun se respecte. Et paradoxalement, plus on se respecte, plus les autres finissent par nous respecter aussi.


💫 La peur du conflit, la source cachée de l’angoisse

Derrière la difficulté à dire non se cache souvent la peur du conflit. On imagine que si on ose poser une limite, l’autre va mal le prendre, se vexer, ou s’éloigner. Et cette peur active une forme d’angoisse : un nœud à l’estomac, la respiration qui se bloque, le mental qui tourne en boucle…On se retrouve alors dans une impasse intérieure :

  • dire oui → angoisse, frustration, colère rentrée,

  • dire non → culpabilité, peur d’être mal vue, peur de perdre le lien.

C’est un véritable cercle vicieux émotionnel. Et tant qu’on reste prisonnière de ce mécanisme, on s’épuise à vouloir ménager tout le monde, sauf soi.



🌸Apprendre à écouter ses signaux intérieurs

Poser une limite commence toujours par une écoute de soi. Le corps, souvent, sait avant nous ce qui ne va pas. Un serrement dans la poitrine, une boule au ventre, un souffle coupé…Ce sont des signaux précieux qui disent : “Là, quelque chose n’est pas juste pour moi.”

Prenez le temps de vous demander :

  • Dans quelles situations ai-je du mal à dire non ?

  • Qu'est ce que je ressens dans mon corps quand j’accepte à contrecœur ?

  • Qu’est-ce que je crains vraiment si je refuse ?

Ces questions ouvrent un espace de conscience, la première étape vers une réponse plus alignée avec soi-même..


🌼 Dire non avec douceur et respect

Poser une limite ne veut pas dire se fermer ou devenir dure. Il s’agit plutôt de trouver la manière juste de dire non — celle qui respecte à la fois vos besoins et la relation.

Vous pouvez dire non avec douceur :

« J’aimerais pouvoir t’aider, mais ce n’est pas possible pour moi cette fois. » « J’ai besoin de temps pour moi aujourd’hui. » « Ce que tu me demandes ne me convient pas. »

Un non calme, clair et sincère est souvent mieux reçu qu’un oui forcé et plein de tension. L’autre ressent toujours quand votre oui n’est pas vrai.


🌻 La culpabilité : le signe d’un vieux réflexe

Quand la culpabilité monte, souvenez-vous : c’est juste le signe que vous changez un vieux schéma. Pendant longtemps, dire oui était un moyen d’être aimée, reconnue, intégrée. Dire non, c’est apprendre à s’aimer autrement : non plus pour ce que vous faites pour les autres, mais pour ce que vous êtes.

Répétez-vous ces phrases quand la culpabilité arrive :

« Me respecter ne blesse pas l’autre. » « Je ne suis pas responsable de ses émotions. » « Dire non, c’est aussi dire oui à moi. »

Ces rappels simples aident à apaiser le mental et à relâcher la tension émotionnelle.


🌿 Le petit + sophro à pratiquer chez soi

Voici un exercice de sophrologie simple pour vous aider à poser vos limites intérieurement :

  1. Installez-vous confortablement, les pieds bien ancrés dans le sol, le dos droit.

  2. Fermez les yeux et respirez profondément trois fois. Sentez votre souffle descendre jusqu’au ventre.

  3. Imaginez une bulle lumineuse tout autour de vous. C’est votre espace à vous, votre zone de sécurité.

  4. À chaque inspiration, la bulle se renforce. À chaque expiration, répétez mentalement :

    « J’ai le droit d’exister, de dire non, et de me respecter. »

  5. Quand vous sentez la solidité revenir, rouvrez les yeux doucement.

Pratiqué régulièrement, cet exercice aide à renforcer la sensation d’espace personnel et à poser vos limites avec calme et confiance.


🌤️En résumé…

Apprendre à dire non, c’est un vrai chemin de transformation. Ce n’est pas un refus, ni une rupture : c’est une manière d’être plus juste, plus authentique, plus alignée avec soi-même.Chaque “non” posé avec bienveillance devient un “oui” à votre équilibre, à votre énergie, à votre respect de vous.

Et même si, au début, la peur ou la culpabilité reviennent, souvenez-vous : c’est simplement le signe que vous êtes en train de changer quelque chose de profond.Petit à petit, en écoutant vos besoins, vous découvrirez qu’il est possible de rester ouverte, aimante, et en même temps pleinement à votre place.

Dire non, c’est oser se choisir.Et se choisir, c’est le plus beau des oui. 💛


famille heureuse qui se promène dans la forêt et fait un selfie

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